Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Inde du Sud
4 novembre 2011

J'étais comme Candide...

INDE DU SUD : Chroniques baroques d’un voyageur…

chroniques baroques

Kerala

Tamil Nadu

Karnataka

Andhra Pradesh

Goa

Ainsi  donc, je viens vous parler de ce pays de plus d’un milliard d’habitants, puissance du XXIème siècle, potentiel infini en hommes, en intelligence, en capacité de produire, mais aussi et toujours Inde de la vache sacrée et des millions de Dieux, une Inde religieuse secouée par ses contradictions et le communautarisme confessionnel. Laquelle étais-je venu voir, avant que la mondialisation ne l’emporte, moi avec, et toutes mes envies d’ailleurs ?

En fait, qu’étais-je allé chercher en Inde, spécialement dans ces états du sud, sans doute moins connus que leurs voisins du nord, dans des voyages que je m’étais promis de faire depuis longtemps, comme des itinéraires qu’il faut savoir entreprendre au moment opportun ? Les paysages remarquables du Kerala et ses traditions ancestrales ? Les rizières à l’infini du Tamul Nadu ? Les entrepôts regorgeant d’épices de Cochin et la singularité de Goa ? Les palais et forteresses du plateau du Deccan, les temples millénaires de l’Andra Pradesh ou du Karnataka, sans oublier le souvenir de Pierre Loti… à Pondichéry ?

Mais j’étais aussi comme Candide, à la différence que je ne cherchais pas des réponses à des problèmes métaphysiques ! J’étais tout simplement curieux de l’Inde ! Comment ne pas retenir cette énergie invraisemblable qui émerge de la foule, compacte, toujours en mouvement, à la fois indifférente et voyeuse ? Au début, je me suis demandé ce que j’étais venu faire, assommé par le bruit, sans cesse bousculé, interpellé, avec cette impression étrange, parfois obsédante, de n’être jamais seul. Je voulais voir et voilà qu’en plus il fallait aussi entendre, sentir ! Je voulais découvrir et voilà qu’il fallait aussi partager et surtout recevoir ! Car l’Inde donne, elle vous donne, elle n’arrête pas de vous donner, et je la sentais bientôt prête à me demander des comptes sur mon apparente virginité de voyageur…

Mais pourquoi ai-je plus senti l’Inde, que compris ? Car comprendre l’Inde m’est très vite apparu au dessus de mes forces. La regarder vivre m’a plongé dans un abîme de réflexions, quand ce n’est pas de perplexité !

J’ai rencontré des femmes, des hommes et des enfants sur des terres de misère, mesuré leur nombre et leur authenticité. J’ai perçu une société inégalitaire, hiérarchisée, corporatiste, et croisé, au dessus de la mêlée, des prêtres imprégnés de leur pureté, convaincus d’être issus de la bouche même du Créateur, défenseurs zélés, et subtils, de la tradition ! J'ai suivi enfin les processions des foules fascinées et manipulables d'une société religieuse qui affronte aujourd’hui son plus grand défi : le nationalisme.

Bref, je viens vous parler, à la première personne, de l’Inde des hommes, comme un voyageur contemporain peut, heureusement, encore le faire !

.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.

Publicité
Commentaires
Albums Photos
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 409
Publicité